Journaux et BD/L'influence occidentale sur le manga

L'influence occidentale sur le manga

En 1639, le Japon cessa toute relation avec l’étranger, à l’exception de certains contacts restreints avec des marchands chinois et néerlandais à Nagasaki, précisément sur l’île de Dejima.
Cet isolement volontaire de deux siècles dura jusqu’à ce que les États-Unis, avec le commodore Mattew Perry, forcent le Japon à s’ouvrir à l'Occident par la politique de la cannonière en signant la convention de Kanagawa en 1854 après le pilonnage des ports japonais.
Les publications occidentales notamment les journaux satiriques anglo-saxon et françaisavec leur bande dessinée en 4ème de couverture vont circuler et  influenceront des dessinateurs japonais.

Charles WIRGMAN

En 1862, l’anglais Charles Wirgman publie à Yokohama le magazine satirique « The Japan punch » à l’intention des étrangers vivant au Japon. Il intègre caricature et bandes dessinées. D’autres journaux occidentaux comme le « Puck » américain ou « Le Rire » français circulent au Japon à la fin du 19ème siècle et présentent souvent en 4ème de couverture une bande dessinée en 6, 8 ou 12 cases.

"The Japan Punch" de Wirgman,1878

Page intérieure du « Japan Punch » avec bande dessinée“, 1878

Georges BIGOT, un illustrateur français au Japon

En 1882, l’artiste français Georges Bigot s’installe au Japon et publie de nombreux recueils de dessins et un journal satirique « Tobae » influençant sensiblement les dessinateurs humoristiques japonais.                                                           
Durant cette période où il se passionne pour le Japon, il garde des rapports professionnels avec l'Europe, envoie des dessins à LIllustration, des tableaux aux Salons orientalistes. De retour en France en 1899, il connait une activité foisonnante jusqu’en 1905 et collabore à divers journaux illustrés : L'Illustration, Le Petit Parisien, Le Journal des Voyages, L'Almanach Vermot, et le Figaro.

Journal "Tobae" N°6 de Georges Bigot, 1886

Une fête de nuit à Kioto » par G. Bigot, le Petit Parisien, 1905

«Croquis asiatiques » G. Bigot Le Journal des Voyages 1902

Bande dessinée de G. Bigot -1905

"Le facteur" de G. Bigot

Bande dessinée de G. Bigot - 1905

Bande dessinée de G. Bigot -1905

Couverture de Georges Bigot

Bande dessinée de G. Bigot -1905

Les premiers journaux satiriques japonais

Parmi les dessinateurs influencés par Wirgman et Bigot figure Rakuten Kitawaza, caricaturiste politique.
Il crée, en 1905, le Tokyo Puck, le premier journal satirique de grand format et en couleur réalisé par des japonais.
Il est conçu à la manière du Puck américain ou du Rire français présentant souvent une bande dessinée en dernière page de 4, 6 ou 8 cases.
D’autres journaux suivront comme l’Asahi Shinbun, l’Osaka puck, Shonen club…

Journal satirique Manu Manu Shinbun 1878

Page du Manu Manu Shinbun

Tokyo Puck 1905 )

Tokyo Puck (intérieur)

Tokyo Puck 1907

Osaka Puck 1913

Osaka Puck intérieur

Osaka Puck 1914

Rakuten Puck (dos)

Rakuten Puck

Jiji Manga (années 20)

Manga no kuni - 1935

Shonen Jump - 1968

le manga 1920-1950

Entre les deux guerres mondiales, la presse quotidienne publie régulièrement dans ses pages de la bande dessinée. Des héros de séries naissent : Le petit garçon Shô-Chan, le chien Narakuro, Dankichi le petit Japonais et sa souris, Fuku-Chan enfant des quartiers… A partir de 1946, la dessinatrice Machiko Hasegawa crée la série Sazae-San, saga familiale qui connaîtra un grand succès pendant plusieurs décennies.

1957 - Gôseki Kojima "Onmitsu Yureijo

1969 - Suiho Tagawa "Norakuro"

1969 - 1ère revue avec Manga en français

1970 - Takao Saito "Golgo 13"

1973 Go Nagai "Kikkai-Kun manga

1976 . Sempei Shirato "Kamui Den"

1982 - Keiji_Nakazawa "I saw it"

1985 - Shigeru Mizuki "Hakaba no Kitaro"

1994 - Machiko Hasegawa "Sazae-San"

Les magazines de prépublication

Le système de publication des mangas a, cependant, ceci de très particulier qu’il fonctionne sur le mode de la prépublication. Les mangas japonais ne sont effectivement que très rarement édités directement sous forme de volumes reliés. Ils apparaissent d’abord sous forme de chapitres d’une vingtaine de pages dans des magazines ou des revues spécialisées dont le rythme de publication peut être très variable. Ce n’est que dans un deuxième temps, lorsqu’un manga rencontre un succès notable, qu’il est édité en volume relié.

1966

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Golden Bat 1967

Golden Bat 1967

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Astroboy N°16 - 1940

1970

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